Sur la scène depuis 2020 et revenue avec un troisième mini album intitulé « Who Am I », je me devais de vous présenter ces rookies ! Découvrons leur concept à travers une analyse de WHO AM I de CRAXY !
Contents
Introduction
CRAXY est un groupe de filles qui a fait ses débuts en 2020 sous SAI ENTERTAINMENT. Le groupe est composé de 5 membres : Wooah, Karin, Hyejin, Swan et ChaeY. Leur début a lieu le 3 Mars 2020 avec leur album « My Universe ». La title track « Aria » mettait alors en avant leur âme, leur harmonie et leur unicité en tant que groupe (=source).
Il faut savoir que CRAXY a prévu de sortir un album complet après la sortie de 5 mini albums. A chaque sortie, bien évidemment, nous en découvrirons plus sur le concept du groupe. Mais nous ne pourrons comprendre l’histoire qu’une fois la sortie de cet album. Il sera la concrétisation de leur concept. Une forme de mise en forme de chaque scénario présenté au cours des différents albums.
Ici, nous nous intéresserons à ce troisième mini album et à comprendre le ou les messages qu’elles nous convient tant à travers les paroles qu’au travers des images des MV.
Undercover
Le message d’Undercover est d’accepter l’entièreté de votre personne même les parties les plus sombres qui la composent.
Dans « Undercover » une des membres s’observe dans des miroirs. Il s’agit en effet d’une forme d’introspection dans ce MV. Mais ce reflet comme dirait magritte n’est pas la réalité mais simplement une représentation de quelque chose. Elles seules sont à même de savoir qui elles sont par introspection et non pas en s’observant d’un œil extérieur. Par ailleurs, le refrain nous indique qu’elles n’ont pas l’image de monstre « undercover godess ». Elles paraissent des déesses, c’est à dire des femmes qui sont grandement admiré pour leur beauté. Or, sous cet apparat, se cache le mal. Tout comme dans notre précédent article de « heart burn » de Sunmi que vous pouvez retrouver ici !
Au début du MV, nous pouvons voir une des membres enfermé et attaché à des chaînes. Un immense serpent semblent complètement avoir le dessus sur elle. Il représente certainement les vices et défauts de l’être humain en référence aux serpents perfides du mythe d’Adam et Eve.
Elles reprennent le pouvoir
Par la suite, elles décident de reprendre le pouvoir, c’est elles qui pourront maintenant invoquer leurs pouvoirs maléfiques à leur guise. Il y a un changement de position de pouvoir entre le mal et elles. Si auparavant, elles subissaient cette partie d’elle même et la rejetait, elle l’embrasse désormais. A la fin du MV, elles semblent avoir complètement accepter cette part d’elle-même : « After I hide inside you, and you’re filled with me, fil it ».
Oui des chaînes sont bien attachés à leurs mains, mais elles ne gênent en aucun cas leurs mouvements, elles peuvent danser à leur guise. D’ailleurs, elles ne sont attachées à aucun objet donc elles sont libres d’aller où elles le souhaitent. Les chaînes font désormais partie de leur vie. Métaphoriquement, elles acceptent cette part d’elle-même et en font leur force. En effet, cette chorégraphie au refrain est très cool.
Requiem
Une seconde title track prend place aux côtés d’Undercover. Ce qui est assez rare pour le noter. Celle-ci est on ne peut plus intéressante et éclairante quand à leur concept et je vous invite à aller voir par vous même le MV et à ne pas oublier de mettre les sous-titres pour avoir accès aux paroles en anglais.
Avec REQUIEM, nous avons la sensation de toucher de plus près au concept global du groupe. Les filles apparaissent comme des déesses ayant été déchu du paradis. Elles disent avoir perdu leurs ailes et annoncent aussi la fin du monde.
fallen angel
youtube
cause the end of the world
Dans ce MV on retrouve beaucup de terme lié à la religion. On parle de croire et d’oublier (« wanna believe, wanna forget »), de lumière et d’obscurité (« to the light … to the dark »), de culpabilité et de pardon (« take my guilt away…ask a forgiveness »). D’une certaine manière, cette chanson met aussi en contraste des concepts forts. Car il s’agit bien ici de mettre en avant le passage de la vie à la mort lié à la fin du monde mais aussi plus implicitement de la lumière à l’obscurité et du bien au mal. Et c’est exactement ce mal dont elle parlait dans Undercover et qu’elle devait embrasser.
Qui est coupable ?
Un coupable nous ai désigné : « behind my weak self, All of this is the will of the god of destruction”. Et les filles doivent implorer et jouer sur leurs émotions pour que le monde soit sauvé : “feel like we getting pathos”. J’aime beaucoup cette phrase car le pathos sert à définir le ton pathétique d’un discours. Les filles sont en train de s’agenouiller devant ce dieu et d’implorer son empathie en se montrant plus faible et détruite que jamais.
Mais intéressons-nous aussi au titre de la chanson qui revient dans les paroles : “requiem for the past”. Un requiem est par definition une prière, un chant pour les morts. Et il semblerait en effet d’après la cinématographie de ce MV, qu’une des membres ai tué quelqu’un avec un pistolet par le passé. Cette chanson nous indique également une des causes ou des canals utilisés par ce dieu de la destruction : « This corruption made by falsehood ». Il semblerait que le mensonge allié à la corruption soit responsable de cette dystopie.
Mon interprétation
Mon interprétation de ce MV est que les filles ont dû tuer quelqu’un par le passé mais que cette personne ne méritait pas de vivre. Peut-être car justement il s’agissait d’un menteur et d’une personne corrompu. Quand bien même, elles ont été déchues et se retrouve sans ailes et pouvoir pour sauver le monde qui court à sa destruction à cause de son dieu et de la corruption qu’il a fait s’abattre sur la terre en poussant les hommes à mentir sur leurs intentions. Le groupe demande alors à se faire pardonner avant qu’il ne soit trop tard et que leurs compères n’ont tous disparu et laissé leur monde à la désolation.
En allant dans ce sens, il est possible que CRAXY doive par nécessité embrasser le mal qu’elles tentaient de contenir en elle pour récupérer une forme de pouvoir et se battre contre le dieu de la destruction. En effet, si elles ne peuvent obtenir le pardon, elles peuvent devenir des déesses du mal comme Lucifer. Leurs ailes ne seront pas blanches mais noires et leur pouvoir retrouvés, elles pourront affronter le mal. Encore faut-il s’assurer que leurs intentions resteront les mêmes après avoir laissé le mal s’installer en elles. Cette transformation est nettement mise en avant par ces effets visuels.
B-sides : Lion, Real, Butterfly
Les chansons « Undercover » et « LION » semblent plutôt s’interroger sur les aspects sombres de l’amour et de la vie en parallèle de leur concept et de leur storyline. A contrario, « Real » et « Butterfly » sont des chansons plus légère et pop. Il semblerait que les membres soient prêtes à laissé l’obscurité de côté et à rentrer dans le monde réel pour découvrir les joies de l’amour. Est-ce à dire que leurs prochains comebacks nous feront vivre la résolution de cette fin du monde et de leur problème identitaire ? Nous ne le saurons qu’en continuant de suivre leurs aventures !
Concernant le MV de butterfly, je vais m’appuyer sur l’article de SeoulBeats. Le MV est animé en nuances de gris. Les illustrations fonctionnent comme des images mentales. La musique quand à elle raconte les difficultés du travail en tant qu’artiste et notamment en tant qu’idole. L’histoire que nous suivons est celle d’une ballerine qui se prépare pour un show. Ce choix n’est pas anodin car le travail et les efforts de cet art sont indéniables. En témoigne la répétition des mouvements et les pointes qui abiment jusqu’au sang les pieds des danseuses. Si les ballets sont sublimes, ils demandent un travail du corps et une détermination sans faille de la part de ses opérateurs.
La difficulté du ballet
BUTTERFLY nous permet de rencontrer l’esprit de quelqu’un qui travaillent dans la performance artistique. Notre ballerine a des peurs et des doutes, elle se sent enfermé et seule. Même si ses émotions la submergent, elles prennent son courage à deux mains et continues de s’entraîner sans relâche. CRAXY n’est évidemment pas étrangère à ces émotions car les paroles en elle-même mettent en avant leurs propres difficultés. Leurs voix semblent sur le point de craquer car en effet, les filles ne rencontrent pas autant de succès qu’elles l’espéraient. Force est de constater que la compétition est rude dans le milieu de la Kpop et que les agences moins importantes ont bien du mal à faire connaitre les talents de leurs groupes.
Pour terminer, la ballerine ne trouve pas son courage dans la perfection ou l’adulation de ceux qui l’entourent mais au contraire en sa propre satisfaction de ce qu’elle accomplit. On peut noter une belle évolution entre le début et la fin du MV. La morale est donc qu’il faut avant tout danser pour soi et avoir ses propres petites victoires. Il ne faut jamais perdre sa passion. Je pense qu’une des clefs du succès est là.
Conclusion
J’espère que cet article vous a plu ! J’ai adoré découvrir plus en profondeur leur concept ainsi que leurs messages. Il ne nous reste plus qu’à attendre le prochain comeback pour en savoir plus sur leur univers ! Leur comeback arrive d’ailleurs le 31 octobre !
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