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Origine historique de la Corée du Sud
Découvrons dans quel contexte est naît la Kpop ! La Kpop ou pop coréenne est un genre musical venant tout droit de Corée du Sud.
Devenu aujourd’hui un véritable phénomène ayant conquis des fans du monde entier, la Kpop prend son sens et son importance pour la Corée en connaissant son passé de pays malmené. Tirons ensemble le fil de l’histoire de la Corée du Sud : de la colonisation japonaise jusqu’à l’institution de sa démocratie en passant par les dictateurs Syngmann Rhee et Park Chung-Hee.
Domination japonaise (1910-1945) : période sombre pour les coréens
Dès 1910, la Corée se retrouve sous domination japonaise à la suite de nombreux accords avec le Japon ayant étés contraints. Cette période fut extrêmement traumatisante pour celle-ci et l’on peut le comprendre aux vues de ces faits historiques :
- La Corée servait de réservoir de matières premières
- Les coréens servaient de main d’œuvre à coût inférieur pour les usines japonaises
- Exploitation des richesses coréennes
- L’enseignement du Coréen dans les écoles s’arrête le 31 mars 1941
- Discriminations raciales
- Beaucoup de femmes servirent d’esclaves sexuelles appelé alors « femmes de réconfort » auprès des soldats japonais durant la seconde guerre mondiale
Le Japon met la Corée du Sud à son service, sous tous diverses aspects, qu’ils soient économiques, sociale ou bien militaire.
Une tension entre ces deux pays est toujours palpable.
Cette période sombre de la Corée, prend fin avec la capitulation du Japon. A la fin de la seconde guerre mondiale le 15 août 1945. Si le pays retrouve alors un semblant de liberté, celui-ci ne dure pas puisqu’il se divise en deux zones d’occupation administrées par l’Union soviétique au nord, et les États-Unis au sud.
Des familles vont se se retrouver séparées du jour au lendemain par une barrière infranchissable.
La guerre de Corée (1950-1953) : cercle vicieux idéologique
De 1950 à 1953, la guerre de Corée vient rythmer la vie des Coréens déjà traumatisé par l’occupation japonaise.
La Corée du Nord débute cette guerre de 3 ans en envoyant leurs troupes à Séoul.
Par la suite, Les américains riposteront à Incheon.
Un cercle vicieux idéologique se met alors en place. Ils continuent de riposter les uns contre les autres. Les attaques se poursuivent ainsi jusqu’en 1953 où l’armistice est signé.
Malgré celle-ci, encore aujourd’hui, aucun traité de paix n’a été signé.
La Corée est alors elle-même divisée et les deux parties sont encore dans un contexte de tension.
On décompte plus de deux millions de victimes, sans compter toutes ces familles qui furent séparées.
Sortie de la guerre (1948-1960) : reconstruction d’un pays détruits et pauvre
Notre Corée se retrouve complétement appauvri succinctement par la domination japonaise et la guerre de Corée.
Les dégâts subis laissent la Corée du Sud avec un produit national brut par habitant équivalent aux nations d’Afrique.
Pour reconstruire le pays, la Corée du Sud pourra compter sur son allié, l’Amérique.
Malheureusement, cet aide monétaire se distribue de manière sélective. Le gouvernement de Syngmann Rhee est un gouvernement corrompu.
Ainsi, l’économie sud-coréenne ne progresse pas et habitants restent parmi les plus pauvres d’Asie.
Cet état non viable durera de 1948 jusqu’en 1960. Cette année-là, des étudiants de Daegu manifesteront, soutenu par leurs professeurs.
Ensemble, ils provoquent la chute de la première République, instauré suite à la seconde guerre mondiale par Syngmann Rhee.
Elle a été maintenu grâce à un stratagème. Il avait réformé la Constitution en pleine guerre de Corée pour qu’il puisse être élu au suffrage universel direct. Technique qu’il réutilisera en 1954.
Seconde, Troisième et Quatrième République (1961-1979) : de la dictature à un essor économique
Le 16 mai 1961, le général Park Chung-Hee obtient le pouvoir par coup d’état militaire et souhaite reconstruire le pays.
Il dissoudra l’Assemblée nationale démocratiquement éluée en 1961. Les Seconde, Troisième et quatrième république menés par le nouveau dictateur Park Chung-Hee, sont un échec au début dû à la crise économique et sociale.
Cependant, si cette période de dictature a été extrêmement dure pour les coréens. Elle a permit au pays de se redresser économiquement, au prix sans doute, du bien-être de ces citoyens privées de nombreux droits fondamentaux.
La Corée du Sud est particulièrement privilégiée par les États-Unis qui ont apporté une grande aide économique. Mais on notera aussi les importants investissements japonais qui prenne sens suit au traité nippo-sud-coréen.
Des décisions pour permettre un essor économique
Le gouvernement prendra de nombreuses décisions qui permettront cet essor économique :
- Création des Chaebol : conglomérats familiaux que l’on retrouve aujourd’hui chez nous tels que hyundai, Samsung ou encore le LG Group. (Ceux-ci bénéficieront de subventions publiques, de protection face à la concurrence internationale, des terrains leurs seront mis à disposition, leurs fiscalités seront affaiblies et auront droits à des normes spécifiques. )
- Discipline intraitable dans l’organisation du travail : ouvriers temporairement tenus de travailler gratuitement, semaines de travails les plus longue du monde, ne peuvent pas organiser de Syndicat.
- Les sans-abris font l’objet d’arrestations systématiques et seront exploitées dans des camps de travail.
- En Juillet 1965, le Japon est conduit à verser des réparations pour ce que le pays a pu faire subir aux coréens.
- Jeon Ta-il, militant des droits des travailleurs s’immola par le feu lors de cette dictature.
- Création des Chaebol : conglomérats familiaux que l’on retrouve aujourd’hui chez nous tels que hyundai, Samsung ou encore le LG Group. (Ceux-ci bénéficieront de subventions publiques, de protection face à la concurrence internationale, des terrains leurs seront mis à disposition, leurs fiscalités seront affaiblies et auront droits à des normes spécifiques. )
- Discipline intraitable dans l’organisation du travail : ouvriers temporairement tenus de travailler gratuitement, semaines de travails les plus longue du monde, ne peuvent pas organiser de Syndicat.
- Les sans-abris font l’objet d’arrestations systématiques et seront exploitées dans des camps de travail.
- En Juillet 1965, le Japon est conduit à verser des réparations pour ce que le pays a pu faire subir aux coréens.
- Jeon Ta-il, militant des droits des travailleurs s’immola par le feu lors de cette dictature.
Cinquième République : vers une transition démocratique (1979-1988)
En 1979, une transition démocratique est amorcée suite à l’assassinat de Park Chung-Hee.
La Cinquième République naît et tiendra jusqu’en 1987. Cette période débute avec l’arrestation de militaires de haut rang accusés d’être impliqué dans l’assassinat de Park.
Par la suite, on peut noter deux événements marquants de cette période.
Le soulèvement de la ville de kwangju a permit de révéler les inégalités sociales et régionales. Cependant, il y a une violente répression et plus de trois cents personnes, selon les chiffres officiels, y perdront la vie. Mais l’on en suppose au moins deux mille d’après des sources officieuses.
En octobre 1983, le général Chun Doo-hwan échappe à un attentat. Il coûtera la vie à l’ensemble des membres du gouvernement qui l’accompagnaient. On attribue ce drame à la Corée du Nord malgré les démentis de Pyongyang (capitale de Corée du Nord).
Sixième République : un régime de succès diplomatiques mais corrompu
On trouve enfin avec la constitution de la sixième république votée en 1988, une démocratie.
Le président est élu pour 5 ans et son mandat est non renouvelable.
Lors de ce régime, il y a libération de plus de trois mille prisonniers politiques.
La 14ème édition des Jeux Olympiques aura lieu à Séoul.
La même année (1988), il y a établissement de relations diplomatiques avec l’URSS, ainsi qu’avec la République populaire de Chine en 1992. Enfin, les deux Corées rejoindront l’ONU.
Cependant, le régime reste contesté par une forte opposition, notamment des milieux étudiants.
De même, la corruption reste notable puisque l’on décompte plus de 600 millions de dollars détournés par le parti du président Roh.
La Kpop : genre musicale novateur apportant légèreté aux coréens traumatisés
On comprend avec ce background, le contexte dans lequel la Kpop naît.
Inventé après la guerre, ce genre musical nait à l’origine pour aider la crise financière, que doit mener la Corée du Sud. Et ce, dans le but d’effectuer sa transition vers un État démocratique.
Ce fut un pari réussit puisque la kpop connu un véritable succès.
Ce qui débuta grâce au groupe Seo Taiji and Boys en 1992, se poursuit encore aujourd’hui avec notamment BTS, qui bat des records fulgurants.
La KCCA, (agence coréenne des contenus créatifs) a estimé en 2018 que les ventes totales liées à l’industrie musicale coréenne. Celle-ci avaient atteintes 2,23 milliards d’euros rien que sur la première moitié de l’année précédente. Chiffre qui était alors en hausse de 9,2 pourcents. Imaginez donc ce qu’elle rapporte aujourd’hui !
On peut affirmer sans conteste que la kpop a révolutioné l’industrie musicale en Corée du Sud !
Elle a su conquérir les coréens avec son/ses :
- croisement de styles musicaux au sein d’une même chanson (rap + chant par exemple)
- dances chorégraphiés au millimètre
- idoles aux multiples talents (chant, danse, rap, acting…)
- clips sublimes.
C’est réellement grâce à l’arrivée d’internet et des réseaux sociaux, que la Kpop prend son essor. Tant en Corée que à l’internationale.
Internet a permis un travail de communication beaucoup plus aboutis et tentaculaires.
Point que j’aborde dans un autre article !
La musique pop coréenne devient alors « l’exportation la plus rentable de Corée du Sud » d’après le magazine Time.
La Kpop s’ouvrira aussi au marché japonais grâce à de nouveaux artistes originaires de ce pays. Comme BoA rejoignant SM Entertainment.
On peut dire que la Kpop devient populaire, en tant que genre musicale en Corée du Sud, (chez les adolescents et jeunes adultes) à partir de la fin des années 2000.
Nous verrons dans un prochain article qu’au sein même de la Kpop, nous retrouvons une chronologie historique ! Avec différentes générations d’artistes.
Conclusion
La Kpop est un genre musicale qui s’est imposé en Corée du Sud. Et ce, suite aux nombreux événements historiques malheureux et traumatisants, qu’à pu connaître le pays.
Mélange de différents styles musicaux et au croisement des cultures occidentales et orientales. La Kpop est un genre novateur qui prendra vite de l’importance tant au niveau sociale en divertissant les coréens, qu’au niveau économique en aidant le pays à se reconstruire.
[…] Après avoir fait un rapide tour des genres musicaux et de qui se trouve derrière les paroles, nous verrons la diversité des sujets que l’on retrouve dans la Kpop ! […]
[…] Pour en savoir plus sur l’origine historique de la kpop, rendez-vous sur l’article ! […]
[…] Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre article "Dans quel contexte naît la Kpop ?". […]
[…] Pour en savoir plus sur l’origine historique de la kpop, rendez-vous sur l’article ! […]